Électrique versus Thermique : le grand comparatif Essence ou électricité, que choisir ?

Aujourd’hui les taxes sur le carburant ne font qu’augmenter et les villes ne cessent de diminuer la taille des routes. Il n’a fallu attendre que 2 mois pour constater le premier pic de pollution de 2019 dans la capitale, il parait donc évident de se questionner sur les alternatives possibles à la voiture individuelle et à toutes ses conséquences. 

Nombreux sont ceux qui optent pour l’option des 2 roues mais de nombreuses questions restent sans réponses, quel 2 roues choisir ? Et surtout, thermique ou électrique ? 
Nous allons donc nous pencher sur les différences fondamentales entre les 2 roues électriques et les 2 roues thermiques. 
 

1 – Le Prix 

Lorsque l’on souhaite acquérir un nouveau deux roues, moto ou scooter, l’une des premières questions faisant surface est celle du prix d’achat. En fonction de la marque, de l’équipement ou encore de la cylindrée, celui-ci peut varier drastiquement. Le budget alloué à l’achat de son nouveau deux roues est donc, pour la plupart d’entre nous, l’un des facteurs déterminants. Pour beaucoup, l’électrique reste onéreux et réservé à une clientèle aisée. Cette idée reçue est pourtant fausse (à quelques exceptions près) et il est aujourd’hui possible, notamment grâce aux différentes aides financières des collectivités, de trouver un large choix de motos et scooters électriques pour moins de 4000 €. Pour une vision plus concrète, prenons d’abord l’exemple d’un scooter premium 50cc. En thermique, le choix se porte par exemple sur le très apprécié Peugeot Citystar 50, dont le prix d’entrée se place à 2749 €, contre l’alternative électrique qu’est le Super Soco CU-X, dont le tarif est de 2290 € une fois le bonus écologique de 400 € de la ville de Paris déduit. Une différence de prix assez importante en faveur de l’électrique, ne serait-ce qu’à l’achat. Cependant, ceci n’est pas toujours le cas et certains deux roues électriques, comme le célèbre BMW C-Evolution équivalent 125 au tarif prohibitif de 15 000 € tout de même, ne conviendront pas à toutes les bourses. Même dans la catégorie moto 125cc, chère aux jeunes motards et aux amateurs de sensations vivant dans les grandes agglomérations, il est possible de trouver des alternatives électriques compétitives en matière de tarif aux poids lourds du marché que sont par exemple la KTM Duke 125 ou la Yamaha MT-125. Pour ces modèles, il faut débourser environ 4 900 € à l’achat, alors qu’un modèle électrique aux prestations équivalentes comme la nouvelle Super Soco TCmax vous coutera 3980 € en déduisant le bonus gouvernemental de 810 €.
 
 
 
Le prix d’achat n’est donc plus un frein à la transition vers l’électrique dans le monde du deux roues, et les options abordables sont nombreuses et variées. Les différentes aides financières sont aussi un important coup de pouce à cette transition et placent les scooters et motos électriques à des tarifs plus que concurrentiels face aux thermiques.
 

2 – Les coûts (Entretiens, pièces détachés, essence)

Le prix d’achat est loin d’être la seule dépense, il faut penser aux coûts d’utilisations globaux : aux coûts des entretiens, des réparations, de l’énergie et des consommables. 
Commençons par le plus évident, le coût du carburant : Le 15 décembre 2018, le litre de SP98 coutait en moyenne, à Paris, 1,63€ alors que le kWh coûtait 0,14 centimes. 
Pour mieux se représenter la différence de coûts prenons un exemple concret : le très connu Vespa 125 GT consomme 4 litres aux 100 kilomètres, soit 6,52 € d’essence. Prenons maintenant une moto électrique 125cc, avec une batterie de 3,2 kWh comme la TCMax, une charge permet de faire 100km et coûte 0,44 €. 
Il est donc 14 fois moins cher de faire 100 Kilomètres avec une moto électrique équivalente 125cc qu’avec un scooter thermique d’une cylindrée équivalente. 
Un autre exemple, un 50cc lambda consomme en moyenne 2,5 litres au 100 kilomètres, il faudra donc compter 4,1 €. Faire 100 kilomètres avec un scooter électrique équivalent, possédant une batterie de 1,8 kWh, vous coûtera 26 centimes. 
Niveau énergétique les 2 roues électriques sont donc, sans grande surprise, plus économes. 
Un autre facteur, souvent négligé à l’achat, est le coût et la fréquence des révisions. 
 
Ces dernières dépendent des constructeurs, la moyenne est d’une révision tous les 5000 kilomètres sur des cylindrées 50cc et 125cc. L’absence d’huiles, de filtres, de moteurs thermiques, d’embrayage, de pièces en mouvements chez les véhicules électriques garantit des révisons moins chères. En effet, il y a infiniment moins d’usure sur des 2 roues électriques puisqu’il n’y a pas de réactions thermiques et les moteurs sans frottements assurent une durée de vie des plus longues. De plus, le nombre de pièces étant moindre sur une moto électrique, le coût engendré par une chute, par exemple, sera forcément moindre et se résumera souvent au changement de pièces de carénage peu onéreuses.
Un 2 roues électrique n’est donc pas forcément plus cher qu’un 2 roues thermique, à l’achat comme à l’utilisation. Il s’avère qu’à l’usure, ils sont même plus économes que la plupart des thermiques. 

3 – L’utilisation 

Il s’agit maintenant de se demander que valent ces motos et scooters électriques en situation réelle. 
Après la question du prix vient toujours la question de l’autonomie. À quoi bon avoir une moto électrique si elle ne peut pas m’amener à destination en une charge ? 
Prenons les exemples que nous connaissons bien, une Super Soco TC ou TSx (équivalent 50cc) a une batterie permettant de parcourir 80 kilomètres en moyenne. Une TCMax (équivalent 125) permet d’en réaliser plus de 100 en utilisation urbaine. Cela vous parait peu ? Il faut donc se poser la question de l’utilisation : à Paris plus de la moitié des trajets domicile-travail font moins de 7,5 kilomètres. Si vous êtes dans ce cas, une seule charge vous permettra de faire plus de 5 allers-retours. Les habitants de la banlieue parisienne quant à eux font en moyenne 17 kilomètres pour se rendre au travail, une charge tiendrait donc plus de deux jours. Est-il nécessaire de pouvoir faire plus ? Plus d’autonomie signifierait plus de batteries donc une moto électrique plus onéreuse et plus lourde ! 
Et oui, le poids est un enjeu crucial, surtout quand les batteries sont amovibles comme sur la majeure partie des équivalents 50cc.
N’est-il donc pas plus judicieux d’avoir des batteries à autonomies raisonnables pouvant être rechargées partout ? 
Pour conclure sur l’autonomie des motos électriques, il est certain qu’il est souvent plus confortable de faire un plein en quelques minutes que d’attendre 3 ou 5h que la batterie se recharge. Il faut dans ce cas se demander s’il est préférable de débourser plusieurs dizaines d’euros ou d’attendre quelques heures, le temps de recharger sa batterie au bureau ? 

4 – Les performances 

Les performances, dans le domaine des deux-roues, sont aussi un facteur primordial. Et à ce sujet, l’électrique n’est pas en reste, loin de là. Le couple très important et surtout disponible instantanément à n’importe quel régime moteur assure aux deux-roues électriques des capacités d’accélération et de reprise bien supérieures à leurs équivalents thermiques. Tout le monde a déjà entendu parler de la berline Tesla qui, grâce à ses puissantes batteries, accélère plus fort que la plupart des supercars actuelles. Il en va de même pour les motos et scooters électriques. Par exemple, de 0 à 80 km/h, le roadster électrique léger SR de la marque Zero Motorcycles accélère plus vite que la célèbre Kawasaki Ninja H2 et ses 210 chevaux. À une plus petite échelle, au départ d’un feu, la Sur-Ron Light Bee passe devant n’importe quel 125cc thermique, et ce malgré son équivalence 50cc. Cela se traduit au quotidien par une conduite dynamique, plaisante et des reprises intenses très utiles dans de nombreuses situations. Même les sports motorisés se mettent à l’électrique avec l’inauguration pour la saison 2019 d’une nouvelle catégorie aux côtés du MotoGP, le Moto-e, dans laquelle concourront des motos électriques développées par la marque italienne Energica.
L’électrique n’a donc rien à envier aux thermiques en termes de performances, et jouit au contraire de capacités d’accélération bien supérieures.
 
 
Ces différents points montrent donc que l’électrique, en général et tout particulièrement dans le monde du 2 roues, est une alternative viable et surtout très avantageuse sur de nombreux plans par rapport au thermique. Aujourd’hui, l’électrique est synonyme de pratique, de performant et d’économique, et il serait dommage de passer outre lors de la recherche d’une nouvelle moto ou scooter.